IMMOBILIER TERTIAIRE : LES PROGRAMMES DE BUREAUX SE VENDENT BIEN

IMMOBILIER TERTIAIRE : LES PROGRAMMES DE BUREAUX SE VENDENT BIEN

Une santé insolente. Le marché de bureaux se porte très bien depuis quelques années sur la Côte d'Azur, avec la mise en chantier de programmes nouveaux sur Nice Grand Arénas et sur l'Eco Vallée, et dans une moindre mesure sur Sophia Antipolis. Alors que les grues barrent encore le ciel, des milliers de mètres carrés ont trouvé preneurs, tandis que les chantiers de construction vont se poursuivre à un rythme encore jamais vu. Ce sont les principaux enseignements de la rencontre organisée par Nicea Conseil et Savills-France à l'aéroport.

"Lorsque l'on me demande si nous réussirons à tout commercialiser, je réponds toujours que c'est l'offre qui attire les entreprises qui veulent s'installer. Actuellement, nous sommes en mesure de recevoir de grandes sociétés qui ont besoin de beaucoup d'espace" commente Grégory Renault, président de Nicea Conseil.

Si les Alpes-Maritimes représentent aujourd'hui un marché aussi dynamique, c'est aussi parce qu'elles rattrapent un important retard cumulé en vingt ans. Les programmes sont à maturité, certains presque entièrement commercialisés, d'autres en construction ou encore à venir.

Attirer les talents

"Nice fait mieux que Marseille" note ainsi Yves Matuszak, directeur des régions Savills-France, la cité phocéenne manquant de produits haut de gamme". En volume, Sud-Paca arrive en quatrième place après Auvergne-Rhône-Alpes qui dispose d'un gros moteur avec Lyon, les Hauts-de-France et l'Occitanie. Nous notons une appétence pour les produits neufs. La problématique d'aujourd'hui pour les entreprises est d'attirer de nouveaux talents et de les garder, d'où l'importance attachée à l'apparence de l'immeuble et à ses services associés comme les crèches. Les espaces de coworking sont également très demandés car leur souplesse permet ensuite de les transformer facilement en cas de changement d'affectation" poursuit le directeur des régions.

Jusqu'à 230 € le mètre carré

Avec 40 milliards investis en une année (+20%), le marché français du tertiaire est en plein boom. "Paris est devenue la première ville d'investissement au monde" se félicite le P.d.-g. de Savills-France Boris Cappelle. Cet intérêt des capitaux étrangers pour notre pays infuse dans les régions et, avec les futures livraisons de bureaux et d'hôtels qui seront en contact direct avec l'aéroport de la Côte d'Azur (5 minutes à pied !) Nice a de belles cartes en main qui compensent son décentrage géographique. Les investisseurs se réjouiront d'une valeur locative en hausse sur toutes les métropoles. Ici, elle varie de 195 à 230 euros le m2 sur Nice dans le neuf (hors parking), de 200 à 225 sur Sophia (parking compris).

Pour l'acquisition, les valeurs vénales vont de 2 800 à 3 200 euros sur Nice et Sophia, le taux de rendement variant de 4,5 à 6,5%. "Tout l'immobilier tertiaire neuf sorti de terre a trouvé preneur" se félicite Grégory Renault. "Il n'y a pas de souci à l'horizon deux ans, huit programmes seront livrés d'ici fin 2020 sur Sophia. pour l'Eco-Vallée, le phasage étendu dans le temps évitera la sur-offre". Le "seconde main" est, lui aussi, en bonne forme.

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