La célèbre galerie commerciale du Gray d’Albion, dans le centre-ville de Cannes, se meurt depuis plusieurs années malgré les tentatives de dynamisation du conseil syndical et du syndic.
En plein marasme commercial depuis de nombreuses années, la galerie du Gray d’Albion ne parvient pas à rebondir.
Le site prestigieux qui incarnait “the place to be” dans les années 80 à 2000 avec d’illustres griffes comme Yves Saint-Laurent, Hermès ou Façonnable, n’est plus qu’un désertique dédale de carrelage blanc qui relie la dynamique rue d’Antibes et la luxueuse Croisette.
Si les cellules commerciales qui donnent sur les rues extérieures sont occupées (condamnant d’ailleurs leur accès à la galerie), la plupart de celles de l’intérieur sont vides.
Leurs vitrines bardées de panneaux “à louer” ou “à vendre”. À peine une dizaine d’enseignes perdurent sur une trentaine de locaux commerciaux.
Réorientation vers d’autres activités?
Néanmoins, la tendance serait « à une légère baisse des loyers, selon Pierre Ceci. “Les prétentions ont baissé un peu au Gray“, confirme le responsable du pôle commerce de l’agence Europa qui propose deux locaux à louer à 2000 euros par mois. “Soit quatre demandes dont trois farfelues en un an et demi.”
Selon ce professionnel, “la galerie devrait se réorienter vers les services, les bureaux, les brokers…“.
Même difficultés pour Grégory Renault, de Nicea conseil qui a deux cellules à louer sur les bras depuis un an: une de 38 m2 à 1943 euros par mois (loyer et charges) et une de 75 m2 à 4 462 euros par mois (loyer et charges).
“Les loyers doivent redevenir attractifs si les investisseurs souhaitent rendre la galerie à nouveau compétitive et relancer sa commercialité. L’autre piste serait de proposer les locaux à l’acquisition car il n’y a rien à vendre sur Cannes. Tout est une question de prix, rappelle-t-il. Certains locaux se commercialisent en quelques mois s’ils sont au prix, alors que d’autres sont vides depuis des années… Le problème: lorsque vous baissez le loyer, vous baissez également la valeur de rendement et donc la valeur du bien. C’est difficile à admettre pour des foncières ou des SCPI qui doivent des comptes à leurs actionnaires, surtout quand elles ont acheté les biens chers à l’époque, sur un marché qui était plus porteur. Et comme il n’y a pas beaucoup de transactions, nous avons du mal à justifier notre argumentaire avec des valeurs de référence“.
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28/07/2025



